Le Héron Goliath


Cet oiseau doit son nom au Goliath le Géant
On parle de 2.90 m, de l’ancien testament (célèbre pour avoir perdu son combat contre le jeune David dont il a reçu une pierre lancée de sa fronde).
[two_third]

Qui est-il ?

C’est le plus grand des oiseaux dits « échassiers».
Son plumage couleur ardoise sur les ailes, et brun-roux sur le cou et le plastron lui confèrent une beauté rare.
Comme chez les autres espèces de hérons son bec est long et fin en forme de poignard. Ses cris profonds, puissants et remarquables ressemblent aux grognements sourds attribués aux crocodiles !
Mâles et femelles sont semblables, les jeunes sont souvent moins colorés leurs deux premières années. Les nids disposés au sol, construits de joncs ou de roseaux sont assez grands (1 mètre de diamètre).

Comment vit-il ?

Pêcheur à la technique bien adaptée : immobile dans l’eau à mi-hauteur, il attend le moment propice pour harponner sa proie d’un coup de bec vif ; un beau poisson de 20 à 30 cm ou quelque grenouille. Territorial, il vole assez peu, le plus souvent lorsqu’il est dérangé ou pour changer de lieu de pêche.
Il ne tolère qu’un partenaire ! de sexe opposé.

Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où
Le Héron au long bec emmanché d’un long cou :
Il côtoyait une rivière.
L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours ;
Ma commère la carpe y faisait mille tours
Avec le brochet son compère.
Le Héron en eût fait aisément son profit :
Tous approchaient du bord, l’oiseau n’avait qu’à prendre ;
Mais il crut mieux faire d’attendre
Qu’il eût un peu plus d’appétit :
Il vivait de régime, et mangeait à ses heures.
Après quelques moments l’appétit vint : l’oiseau
S’approchant du bord vit sur l’eau
Des tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas ; il s’attendait à mieux,
Et montrait un goût dédaigneux
Comme le rat du bon Horace.
“Moi des tanches ? dit-il, moi Héron que je fasse
Une si pauvre chère ? Et pour qui me prend-on ? “
La tanche rebutée il trouva du goujon.
“Du goujon ! c’est bien là le dîner d’un Héron !
J’ouvrirais pour si peu le bec ! Aux dieux ne plaise ! “
Il l’ouvrit pour bien moins : tout alla de façon
Qu’il ne vit plus aucun poisson.
La faim le prit, il fut tout heureux et tout aise
De rencontrer un Limaçon.

Ne soyons pas si difficiles :
Les plus accommodants, ce sont les plus habiles :
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Gardez-vous de rien dédaigner,
Surtout quand vous avez à peu près votre compte.

Le Héron – Jean de La Fontaine – 1621-1695
Livre 7, Fable 5

[/two_third] [one_third_last]
Ordre : Pelecaniformes
Famille : Ardeidae
Hauteur : 1.90 m.
Envergure : 1.90 / 2.10 m

Où vit-il ?

En zones humides peu profondes des étangs, marais et mangroves d’Afrique et de façon plus sporadique au Moyen Orient et en Inde.

Lequel est mon bec ?


[/one_third_last]